Joyeux anniversaire Maurice!
Maurice fête aujourd’hui, le 12 mars 2018, ses 50 ans d’indépendance. Bravo pour le chemin parcouru depuis le 12 mars 1968 et joyeux anniversaire à tout le peuple mauricien!
50 ans d’Indépendance pour Maurice : des Mauriciens témoignent .
« Mo pensé lor 50 ans l’indépendens Moris, cé ene pensé mitigé. prémiermen mo pensé ki tou pays ena droit a so l’indépendens et pou sa mo kontan ki Moris ine resi gagne céki pou li mé force à constaté ki Moris ena boucou travail pou li fer. Car ena boucou abus de nou banne politiciens sans ki lé peuple réagir. Politicien pé pratique ene certaine politik bananiére, ena boucou corruption ec tou sa divan nou lizié sans aucun sanction. Ena certaine l’endroit dan Moris ki laissé pour compte, cé ene banne l’endroit ki p multiplié avec droguer, sans ki gouvernement réagir. Moris ena 2 visages, visage métro express,cibercity, villa de luxe, Res etc… ec visage cité kot zenes p vivre dan l’enfer la drogue,kot salaire minimum li 9000 mé prix tou lé zour augmenté. En conclusion, Moris ena boucou simé pou li fer pou l’égalité entre moricien ec aussi pou so prospérité mé pou sa, cé tou lé peuple moricien peu importe so communauté ki bisin marse ensam. » J.U., 29 ans, Batterie Cassée, Mars 2018.
» Je suis fière d’être Mauricienne. C’est une identité propre à soi. C’est un pays multiculturel, multiracial, riche en couleurs, histoire et héritage. Pour moi, les 50 ans de l’Indépendance de mon pays signifie un long combat vers la liberté et l’expression de ce mélange de cultures et de races. Ce que je prévois pour Maurice à l’avenir? De jours en jours, notre pays s’engage dans une marche vers la modernisation. Dans les années qui suivront, je pense que la technologie primera à Maurice sur tous les plans. Mais attention au revers de la médaille… » Aliya, 32 ans, Grand Baie, Mars 2018.
« La fête de l’indépendance est une date qui m’est chère, elle représente pour moi l’anniversaire de mon pays… Et aujourd’hui pour ma petite île, c’est 50 ans d’autonomie, ou elle a pu se développer, se fortifier, affirmer sa personnalité… et cela me rend fier, fier d’en être arrivé là, après seulement 50 ans. C’est déjà un demi siècle d‘existence, c’est énorme et rien à la fois, mais on peut faire le premier point sur le chemin parcouru depuis ce 12 mars 1968 où ma patrie est née ». Sébastien, 16 ans, Trou aux Biches, mars 2018.
« À chaque 12 mars, j’éprouve les mêmes sentiments. Un mélange de mélancolie, de tristesse et de gaieté. Mon père est né à Maurice alors que ma mère a pris naissance sur l’île de Diego Garcia aux Chagos. Quand je pense que le pays de mon père a vendu celui de ma mère pour obtenir son indépendance, il est difficile d’être complètement heureuse de cette vérité de l’histoire. En même temps, Maurice reste ma terre bien aimée, le pays ou je suis né, le pays ou j’ai choisi de rester ( car j’aurai pu partir vivre en Angleterre détenant un passport britannique). C’est aussi le pays où j’ai construit ma famille étant maman de deux enfants. Alors si j’ai un souhait à faire à l’occasion de ces 50 ans, ce serait que Maurice et les Mauriciens soient aux côtés des Chagossiens pour que ce peuple retourne sur leur terre. C’est un droit. Et c’est légitime. Que notre quadricolore flotte haut, et qu’il soit un symbole de réconciliation. Anou garde lespwar. Bon fet tou dimoun ». Michaëlla Séblin, 44 ans, Vacoas, mars 2018.
Photo de Ruthsy Lajoie. Caudan, Port-Louis, 2018.