La fête du travail est célébrée à l’heure actuelle dans un grand nombre de pays, dont Maurice, mais varie au niveau de sa symbolique et son histoire selon les cultures envisagées. Les premières célébrations remontent au XVIII ème en Europe. En France, elle est instaurée dès 1793, sous le nouveau Régime Révolutionnaire, par Saint-Juste et reste aujourd’hui un jour férié, symbole de la lutte ouvrière. Elle se confond aujourd’hui avec la journée internationale des travailleurs, représentant, au départ, un jour annuel de grève, et donc de jour chômé, dans la lutte ouvrière pour l’obtention d’un temps de travail quotidien de huit heures. Ainsi, aux États-Unis, le 1er mai symbolise le moving day – où bon nombre d’entreprise débutent leur année comptable – jour instauré de grève ouvrière afin de « faire plier » le patronnat et d’imposer la journée des huit heures de travail fin XIXème siècle. Toutefois, ce jour n’est pas forcément un jour férié et chômé dans tous les pays du monde, c’est la cas notamment en Israël. En Iran, les ouvriers iraniens ont enfin obtenu, en 2015, le droit de se réunir et célébrer la journée internationale des travailleurs comme il se doit.
À Maurice, le 1er mai est un jour férié depuis 1950. Il est surtout synonyme de meeting politiques qui ont lieu dans chaque district de l’île et auxquels les habitants sont conviés de participer, notamment par la mise en circulation de transports en commun gratuits. Ces réunions et discussions sont autant d’occasion pour les différents partis en présence de juger de leur impact sur d’éventuels et/ou effectifs électeurs et sont suivis traditionnellement par une grande partie de la population.
Cependant, cela est déploré par beaucoup de Mauriciens qui aimeraient que cette journée soit davantage accès sur des discussions relatives à l’avenir et aux conditions de travail de la classe ouvrière, qui se juge trop souvent exploitée et spoliée :
» Nou, ban Morisiens nou fatigué avec tou sa discours ki politiciens pe fer, nou envi juste kosé couma nou ka amelior nou qualité travail et ki ban la bizin fer pour reconnaitre enfin nou valeur… » Jocelyne B. Cap malheureux, avril 2018.
Espérons que certains politiciens seront sensibles à cette demande et profiterons de cette journée pour méditer et amorcer un changement, en étant davantage à l’écoute du souhait de ces Mauriciens qui sont autant d’électeurs potentiels…
Bonne fête du 1er mai aux travailleurs de maurice et du monde!